Ce que j'ai sur le coeur...

J'ai craqué. Tout semblait pourtant bien aller. Je marchais dans mes rues, les rue de Paris. Je me rendais dans un lieu que j'apprécie, la bibliothèque, afin d'emprunter des livres pour préparer mon futur voyage. J'avais pas reçu de mauvaises nouvelles dernièrement. J'étais en vacances depuis presque un mois, je n'avais aucune vraie obligation, à part le rapport de stage à rédiger. Je faisais ce que bon me semblait de mes journées. Et là, sans les voir arrivées, les larmes ont coulé, pas à torrent, mais suffisamment pour que j'hésite à rentrer chez moi pour me calmer un peu. Au début je me demandais pourquoi, et puis, à quoi bon se voiler la face, je connaissais la réponse. 
Faire comme si tout va bien, ça ne peut pas durer. Les disputes à répétition avec ma mère doivent être la cause principale de ce passage à vide. J'aimerais pouvoir parler avec elle, qu'on mette les choses au clair une bonne fois pour toutes, mais elle est tellement bornée... J'assume mes erreurs, mes oublis, les fois où je lui ai parlé sur un ton déplacé, et je me suis excusée pour ça. Je fais des efforts mais elle ne les remarque pas, et refuse de se remettre en question un minimum, elle est bornée... Et chez moi j'ai la très désagréable sensation d'être seule contre tous, mon frère ayant tendance à se ranger du côté des parents, craignant des représailles. Je finis par me demander si je suis toujours à ma place «chez moi». Et s'il n'y avait que ça... Comme d'habitude, les tracas ne viennent pas seuls. Finalement je suis montée sur mon premier Velib' et le vent a séché mes joues. 
La crise est passée mais je redoute de rentrer chez moi.  
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Tentative de mettre un peu de couleurs dans ma petite vie...